Le Numérique a-t-il envoyé le papier au bûcher?

Le Numérique a-t-il envoyé le papier au bûcher?

Le Numérique a-t-il envoyé le papier au bûcher?

Semblerait qu’entre le Moyen Âge et la Renaissance, des fois, ça leur pognait de faire brûler des gens. C’est ce qu’on a appris dans nos cours d’histoire. À l’époque, ce qu’on ne pouvait expliquer était qualifié de sorcellerie et envoyé au bûcher. Aujourd’hui, certains semblent mettre de l’avant un discours à l’effet que « le papier, c’est dépassé » et s’expliquent mal pourquoi celui-ci devrait rester. De fait, est-ce qu’on peut dire que la presse papier n’a peut-être pas été bien comprise par le Numérique, lequel tend maintenant à la faire brûler sur la place publique?  

C’est un peu l’impression que ça donne lorsqu’on lit ce qui est à la Une (sur le Web, ironiquement…). Des titres tels que : « L’encre et le papier, menacés de disparition par les tablettes et liseuses », « Est-ce la fin du journal papier? » et « Fin complète du papier pour La Presse » circulent depuis quelques années déjà. À bien y penser donc, on « crie au feu », mais le processus menant possiblement à la disparition graduelle du papier ne s’est pas fait si soudainement. 

 

Après un incendie, vient le temps où il faut ramasser et reconstruire

La fin de vie de certains médias papier entraîne dans son sillage son lot d’inconvénients. Avec la perte de publications, spécialement celles qui sont locales et/ou régionales, énormément de nouvelles ne seront désormais plus couvertes. Toutes les « nouvelles d’ici », non moins importantes que les « nouvelles de là-bas », seront possiblement complètement évincées si l’hebdo local n’est plus là pour en parler… 

Aussi, on le sait, « numérique » ne rime pas toujours avec « véridique ». Ainsi, les fake news (nouvelles montées de toute pièce ou partiellement), bien qu’elles soient fausses, ont le chic de créer de vrais problèmes puisqu’elles propagent la désinformation telle une traînée de poudre, à qui veut bien cliquer dessus, aux quatre coins de la planète.  

Outre cela, mentionnons aussi que la suppression du papier fait en sorte que les gens désireux de passer un message ont désormais une forme de média en moins pour le faire. Ça enlève donc une plateforme de visibilité, qu’on le veuille ou non. Oui, tu aimes déposer les pubs relatives à ton entreprise sur ton site Internet et ta page Facebook, mais n’était-ce pas un avantage aussi de pouvoir diffuser ta publicité dans le journal local? Lorsque tu souhaitais faire la promo d’un événement devant avoir lieu au sein de ton entreprise par exemple, n’est-ce pas que c’était chouette de pouvoir le faire dans le journal régional, question d’en informer les gens des environs (soit, ceux que tu espérais rejoindre en premier lieu)? Emprunter l’autoroute de l’information, ça peut être bien quand on est pressés de propulser son marketing à plus grande échelle, mais les campagnes dans les journaux locaux, telles de petites routes rurales sympathiques, permettent véritablement de joindre « ton monde », ta collectivité proche, ces gens de ta région avec qui, bien souvent, tout a commencé et qu’il ne faut surtout pas oublier!  

Cela dit, puisqu’il faut savoir s’adapter et miser sur la reconstruction, dirais-tu que ton solage et tes « fondations numériques » sont assez résistants actuellement? As-tu le sentiment d’être bien outillé afin de bâtir un plan de marketing Web solide, qui saura perdurer dans le temps? 

 

Foncer dans le futur numérique sans renier son passé

Si, pour certains, la presse papier relève d’un temps moyenâgeux qui devrait désormais être révolu au profit d’une renaissance sous forme exclusivement numérique, pour notre part, on n’endosse pas de tels propos. De la même manière qu’on ne renie pas la beauté de la Joconde bien qu’on puisse être adepte d’art plus récent, et qu’il soit possible de tripper à la fois sur la flûte de pan et sur la musique électronique, on pense que le marketing et le monde des communications ne devrait pas se restreindre et se cantonner sous principe de devoir « être de son temps ». Évoluer, selon nous, c’est aussi reconnaître que le mixmédia (soit le fait de varier les choix médias effectués aux fins de réalisation d’une campagne de pub par exemple) peut définitivement être déterminant afin de proposer un large éventail de possibilités et rejoindre un plus vaste public.   

 

Sources : 

La Presse, « L’encre et le papier, menacés de disparition par les tablettes et liseuses », en ligne : https://www.lapresse.ca/techno/actualites/201112/30/01-4481806-lencre-et-le-papier-menaces-de-disparition-par-les-tablettes-et-liseuses.php 

Huffingtonpost, « Est-ce la fin du journal papier? », en ligne : https://quebec.huffingtonpost.ca/claude-berube/est-ce-la-fin-du-journal-papier_a_23344672/ 

Le Soleil, « Fin complète du papier pour la Presse », en ligne : https://www.lesoleil.com/affaires/techno/fin-complete-du-papier-pour-la-presse-342a9d6a285bacae3ba3d50e387f3149 

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